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Norvège : la batterie bleue de l’Europe ?

25 sept., 2017

La Norvège dispose de vastes réservoirs hydroélectriques fournissant la quasi-totalité de l’électricité consommée dans le pays. Ces vastes réservoirs peuvent stocker une énergie équivalente à environ 80 000 GWH, soit environ 2/3 de la consommation annuelle. Ils assurent une production annuelle correspondant à environ 2 fois la production hydroélectrique française avec seulement 20% de capacité supplémentaire installée.

Cette immense capacité de stockage a rapidement intéressé le Danemark qui s’était engagé très tôt dans le développement de l’électricité éolienne. En effet, disposant d’une ligne sous-marine directe vers la Norvège, le pays a perçu l’intérêt de pouvoir exporter ses excédents de production éolienne en période de faible demande, tout en pouvant bénéficier en retour d’une électricité hydroélectrique renouvelable lors de périodes de faible vent. 

L’idée de «batterie verte»  ou «batterie bleue», en référence aux lacs norvégiens, a fait son apparition après l'adoption du paquet européen climat-énergie visant à développer les énergies renouvelables à l'horizon 2020. Les pays limitrophes à la Norvège, engagés dans le développement de l’éolien offshore, y voient alors une possible complémentarité énergétique (la Grande-Bretagne et l'Allemagne étant les leaders mondiaux dans de domaine avec respectivement 46 % et 30 % de la puissance mondiale installée en éolien offshore).

Dans ce cadre un projet de recherche appelé « Hydrobalance », associant acteurs industriels et monde de la recherche (SINTEF : Fondation pour la recherche scientifique et industrielle et CEDREN : Centre norvégien pour le design environnemental des énergies renouvelables) a été mis en place. Statkraft est partie prenante de ce projet depuis plusieurs années et contribue fortement à son développement en engageant son expertise et ses employés dans cette démarche.

Ce projet étudie les impacts potentiels d’une adaptation du système énergétique et des modes d’exploitation sur l'environnement socio-économique. Cela comprend notamment l’installation de systèmes de pompage-turbinage (STEP) sur des réservoirs existants pour pomper l’eau en utilisant les excédents d’électricité issue des énergies renouvelables variables (solaire et éolien) du Nord Europe. Il répond ainsi aux défis qui se posent en termes de développement de l'équilibrage et du stockage à grande échelle pour l'hydroélectricité norvégienne. 

Pour faire le point sur ce projet et en mesurer ses avancées, Statkraft France a souhaité accueillir en stage un élève ingénieur, Gauthier COLONEL-BERTRAND (étudiant à l’Ecole Centrale de Marseille). Un résumé des principaux résultats est présenté dans la page wikipedia « projet Hydrobalance » qu’il a créé pendant son stage (Projet HydroBalance — Wikipédia).

Après sa découverte de l’hydroélectricité, du fonctionnement des systèmes électriques et de leur mécanisme d’équilibrage et de régulation, Gauthier poursuit son cursus dans le secteur des énergies renouvelables et poursuit actuellement son cursus à l’université de Stockholm. Il a également participé à la journée de clôture des travaux de recherche de ce projet dans les locaux du NINA (Norwegian Institute for Nature Research) à Trondheim. 

Le projet de recherche vient d’entrer dans une nouvelle phase au sein d’Hydrocen (Norwegian Research Centre for Hydropower Technology) en vue d’accompagner la transition énergétique européenne, dont les contours du cadre réglementaire 2020-2030 sont en phase de discussion avec le « Winter package » présenté par la Commission Européenne.