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Statkraft peint les éoliennes de Smøla

28 oct., 2013

Statkraft mène une expérience écologique intéressante dans le parc éolien de Smøla. Plusieurs turbines vont être peintes de manière à les rendre plus visibles des oiseaux, et à réduire les risques pour les volatiles.

Aucune expérimentation de ce type n’avait encore fait l’objet d’un suivi scientifique aussi sérieux. Le projet baptisé INTACT, né de la collaboration entre des acteurs du secteur électrique et les pouvoirs publics, vise à confirmer que l’on peut parvenir, au moyen de peintures contrastées, à une diminution de la mortalité des oiseaux dans les parcs éoliens terrestres et marins.

« Le parc de Smøla étant en service depuis 2005, beaucoup de temps a été consacré aux recherches sur la question. Il est peu de sites au monde où l’on dispose de connaissances aussi étendues sur le comportement des oiseaux à proximité des parcs éoliens », commente M. Bjørn Iuell, biologiste, conseiller en environnement chez Statkraft.

Le plus grand parc éolien de Norvège

Le parc est situé sur la commune de Smøla, sur un terrain plat et dégagé, à une altitude comprise entre 10 et 40 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il représente 68 turbines, pour une capacité totale de 150 MW. Sa production annuelle moyenne est de 356 GWh, ce qui correspond à la consommation ordinaire de 17 800 foyers norvégiens. Statkraft s’appuie notamment sur l’expérience acquise à Smøla pour investir fortement dans l’éolien marin, l’une des ressources les plus importantes et les plus prometteuses qui s’offrent à l’Europe en matière d’énergie renouvelable.

Dans le cadre des recherches sur les oiseaux, le groupe Statkraft collabore avec d’autres partenaires industriels: Energi Norge, qui dirige le projet, ainsi que les sociétés Statoil, Vattenfall, Trønder Energi Kraft, NVE et NINA (ces dernières étant soutenues par le Conseil norvégien de la recherche).

Afin d’ éviter que des oiseaux de grande taille tels que l’aigle de mer ne heurtent les éoliennes dans leur vol, Statkraft a choisi de peindre en noir l’une des pales de ses quatre turbines.

Chaque année, plusieurs spécimens de cette espèce sont en effet retrouvés morts après avoir heurté les pales. Pour réduire la mortalité des oiseaux de plus petite taille,les chercheurs misent sur de plus forts contrastes de couleurs sur la partie basse des mâts.

« Les oiseaux plus petits, comme les perdrix et les canards, volent plus bas que l’aigle de mer. Nous espérons éviter qu’ils ne heurtent les mâts en rendant ceux-ci plus visibles, » explique Bjørn Iuell.

Les rayons UV utilisés comme avertisseurs

En parallèle des expérimentations portant sur les teintes de peinture, d’autres essais seront menés au moyen de lampes à UV. Le spectre de perception des rayons UV étant plus large chez les oiseaux que chez l’homme, l’installation de lampes à UV sur une ou plusieurs éoliennes pourrait améliorer leur visibilité. Si cette expérience est concluante, des tests seront en outre effectués sur des peintures réfléchissant les UV, invisibles pour l’œil humain, mais très visibles pour les oiseaux.

« D’une manière générale, l’idée de recourir à un type spécifique de peinture est très intéressante, » estime Bjørn Iuell.

« A l’heure actuelle, les méthodes disponibles sur le marché, pour la plupart encore expérimentales, sont censées éloigner les oiseaux des turbines en les effrayant. Le problème, c’est que beaucoup nécessitent une alimentation électrique et des dispositifs électroniques de pointe, ce qui rend ces méthodes inutilisables dans des contextes comme l’environnement offshore. La peinture est d’un usage plus simple. Elle peut être appliquée sur des installations d’ores et déjà en phase de production, et il n’en résulte pas de surcoûts d’exploitation ni d’entretien. Il ne faut donc pas s’étonner que ce projet soit suivi de près par de nombreux milieux industriels et de recherche dans le monde », explique Bjørn Iuell.